Après plusieurs semaines, je peux l’affirmer – de manière presque libératoire – la polyvalence est mon expertise. En effet, s’il y a une chose que je dois bien avouer sur la place publique, sans honte, c’est que j’ai en horreur les petites cases dans lesquelles “on” voudrait nous faire rentrer. Eh bien dans mon domaine d’activité, les petites cases toutes pré-faites sont aussi présentes (ben oui, pas de jaloux).
De quoi je veux parler au juste ?
Au fil des derniers mois, je suis partie en mode “Dora l’exploratrice” pour me mettre à niveau en termes de marketing, et des nouveaux outils qui me seraient utiles dans ma vie d’assistante. C’est là que je commence à découvrir non pas une mais plusieurs personnes assez visibles sur la toile, qui indiquent que pour que notre entreprise puisse fonctionner, il faut se spécialiser sur un seul et unique produit, pour répondre à une cible super précise, et aux problèmes qu’elle peut rencontrer.
Là, ce que je lis me procure un frisson de malaise, mais j’ignore pourquoi. Certainement parce que cela touchait une corde sensible que je devais creuser, et qui sait, peut-être que toutes ces personnes avaient raison ?
Je continue mon apprentissage, continue de parcourir le net, me mets en relation avec des contacts, suis des webinars (pour certains intéressants heureusement), mais ce malaise ne disparaît pas ; au contraire, il s’accroît !
Mince alors, les choses auraient-elle tant bougé ces dernières années, que je n’ai pas vu venir ce tunnel à emprunter ?
La polyvalence, c’est justement mon expertise !
C’est à ce moment-là que je décide donc de me poser des questions, partir en introspection, celle du chef d’entreprise qui doit revoir son modèle d’affaires, parce que visiblement, il y a quelque chose qui n’est plus aligné.
Je passe donc quelques semaines à me demander si cela est “mal” d’avoir une polyvalence, avec un savoir-faire multiple, des expériences diversifiées, et surtout des plaisirs à travailler tant sur la construction de procédures internes, l’optimisation, l’aide à la décision, le commercial, le pilotage, la communication, l’administratif ?
J’en déduis rapidement que c’est une évidence : je suis multitâche, j’aime cela, il n’est pas possible d’envisager ne proposer qu’une seule prestation sous prétexte qu’un diktat à la mode est sorti, ou bien que je sois incapable de répondre à plusieurs problématiques selon ce même précepte !
Alors oui, on peut être polyvalente en proposant avec expertise et professionnalisme des prestations ; comme on peut être plus spécialisée sur une thématique. Mais une office manager, par définition, sera toujours dans la capacité de faire plusieurs choses au sein de son domaine d’intervention.
Cette remise en question m’a permis d’y voir clair
Ce sera au moins le point positif de tout ce j’ai pu ingurgiter comme informations : cette remise en question m’a permis de me positionner sur ma zone de génie, sur ce en quoi j’excelle. Suivre un diktat n’a, selon moi, rien de bon, mise à part surfer sur la vague et engranger au passage des bénéfices. Sauf que voilà, mon objectif premier est de pouvoir aider les entrepreneurs en privilégiant l’humain sous toutes ses formes : bien-être, besoin, idées, créativité, etc. ; alors définitivement, rentrer dans des petites cases à la mode, ce n’est pas fait pour moi !